Témoignage de M. René Corriveau
Bonjour je m’appelle René Corriveau, je me souviens de mon passé. Il était bien, je travaillais dans un moulin à scie du lundi au vendredi midi et dans la construction du vendredi midi au samedi. Je voulais ce qu’il y a de mieux pour ma famille. J’avais une maison, une auto, un camion et une roulotte. On faisait du camping, de pêche, de la chasse et divers sorties en famille.
Mais le jour du 13 janvier 1993 tout a basculé. J’étais opérateur écorceur et lors de l’exécution de mon travail un morceau de bois me frappe en plein visage. À mon réveille de coma, il y a avait des petits chinois qui ne parlais pas français. J’étais à l’hôpital Saint Michael à Toronto. Quel réveille! Ma femme Yvonne était là, avec une amie. J’ai vue dans son regard quelques choses que je n’avais. Après trois semaines, j’ai été transféré à l’hôpital de Chapeleau. Mes amis et ma famille sont venus me voir ils me disaient que je n’étais pas très magané. Le problème d’une personne traumatisé crânienne est que cela ne s’observe pas toujours à l’œil.
Après plusieurs mois mon calvaire commençait. Le monde était jaloux parce que je ne travaillais pas et que je recevais une paye. Plusieurs me disait que je faisais semblant d’avoir un problème. J’étais en train de m’enfoncer seul avec mes problèmes. Un jour je rencontre un homme qui se nomme Guy Riopel, il me propose de faire des sorties en ville, d’aller à la pêche, à la chasse et il m’aide dans plusieurs démarches personnel.
Cependant je n’étais pas au bout de mes peines. Le début de la déchéance commençait. Après plusieurs mois ma femme me quitte car elle a rencontré un autre homme et elle me dit ne plus avoir confiance en moi. Mon fils Jérémie 14 ans est venu habiter avec moi pendant un an. Ensuite j’ai pris la décision de quitter Chapeleau et de retourner mon fils avec sa mère. J’ai décidé d’aller vivre à Val-d’Or afin de me rapprocher de ma sœur et mon frère. Je me suis acheter une maison au bord de l’eau, j’étais fier de moi.
Après plusieurs moi, j’ai commencé à avoir des problèmes de santé, des conflits avec la csst, la solitude est devenue intolérable et j’ai commencé à boire de l’alcool un peu. Mais cela est vite devenu une habitude et un important problème. Un jour j’étais seul à la maison en pleine crise, j’appelle donc le 911 pour demander de l’aide. Ils m’ont apporté à l’hôpital ou j’ai passé 24hr à rencontre psychiatre et autres intervenants. Ils m’ont conseillé de suivre une thérapie au CLSC ce que j’ai fait.
C’est lors de ses rencontres que l’on m’a parlé de l’association des traumatisés crâniens et de l’aide qu’ils pourraient m’apporter. J’ai donc rencontre Alain Beaulieu intervenant du Pilier en mai 2012.
C’est à partir de ce moment- là que j’ai pu cheminer d’avantage avec le groupe. Cela a changé ma vie et je chemine encore aujourd’hui.
Merci, merci et merci au Pilier